Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/157

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MAX, (l’appelant.)

Viens ici, que Jessie n’entende pas… Tu n’as pas été à Monte-Carlo ?

PASSEROSE.

Tu veux cherrer, mon petit ami !

MAX.

Tu n’as pas été à Monte-Carlo !… Tu as passé ta journée, ici, au Casino… imprudemment d’ailleurs… Il est vrai que je suis si jobard ! Et puis nous étions chez l’Américaine, c’est vrai ! Tu étais tranquille !

PASSEROSE.

En voilà assez, n’est-ce pas ?… C’est bien la peine de me décarcasser pour vous !… Quel type charmant tu fais ! Tu as tout du gigolo, même l’ingratitude !

MAX.

Ce Santiago Oliver t’a vue toute la journée au Casino !… Allons ! tu sens bien que tu es pincée !

PASSEROSE.

L’emploi des cornichons comme garniture est très abandonné !

MAX.

D’où vient l’argent ?…

PASSEROSE.

Puisque tu m’asticotes, mon petit, je ne te répondrai pas !

(Elle siffle, ironiquement.)
MAX.

Car tu as perdu toute la journée au Casino… selon ton habitude, paraît-il !… Alors, quand tu