Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/301

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une heure à réfléchir, les choses n’en seront pas plus avancées… Il faut se décarcasser tout de suite. Quelle chiffe ! Allez ! téléphone à Terroul !

LEVASSEUR.

Je n’ai aucune envie de téléphoner à Terroul.

MADAME LEVASSEUR.

Je comprends ça, ce n’est pas réjouissant !

LEVASSEUR.

Il s’agit d’une circulaire parfaitement légitime.

MADAME LEVASSEUR.

D’accord.

(Elle décroche le récepteur et le lui passe.)
LEVASSEUR.

Laisse ça. Qu’est-ce que tu veux que je lui dise à Terroul ? Et puis, franchement, très franchement, je désapprouve cette nouvelle intervention… Nous avons l’air…

MADAME LEVASSEUR.

Nous avons l’air… oui… il est possible que, pour les gens superficiels, nous ayons l’air… Mais nous deux nous savons très bien que, s’il n’a aucune maladie organique avérée, la constitution nerveuse de Fifi en ferait une recrue pour les hôpitaux, si…

LEVASSEUR, (interrompant, agacé.)

Oh ! je t’en prie, n’appelle pas ton fils tout le temps Fifi !

MADAME LEVASSEUR.

Je ne l’appelle pas tout le temps.