Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/375

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LEVASSEUR.

De vous, je n’aurais jamais attendu pareil scandale ! Vraiment, c’est incroyable !

JEANNE.

Un mouton devient enragé…

LEVASSEUR.

Oh ! oh !… Jusqu’à ce tutoiement… devant ma femme.

JEANNE.

Là, je vous demande pardon… Je me calme…

LEVASSEUR.

Et quelle maladresse surtout, ma pauvre fille ! Vous compliquez la situation à plaisir. Là où il aurait fallu du doigté, de la dignité !

JEANNE.

On m’a poussée à bout.

LEVASSEUR.

Ces résistances de ma femme sont naturelles, après tout ! Quelle femme aurait accepté de gaieté de cœur cette situation-là… Mon fils, lui, n’avait pour vous que des paroles généreuses…

JEANNE.

Bien sûr !

LEVASSEUR.

Et au lieu de m’aider comme j’en avais besoin, voilà les gros mots, les phrases de journaux qu’on vous a apprises par cœur… Car ce n’est pas vous, cela !…