Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 2, 1922.djvu/121

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GENEVIÈVE.

Non.

ANDRÉ.

On me disait que tu l’as appelé à l’instant… Il ne s’est pas envolé, pourtant.

GENEVIÈVE, écrivant.

Je ne l’ai pas appelé du tout.

ANDRÉ.

Ça c’est raide !… Il m’a semblé à moi aussi entendre ta voix… Et alors, où est-il passé ? Je lui avais dit de ne pas bouger… Il verra ça !… Je lui tirerai les oreilles !… Eh bien, et l’autre ? Qu’est-ce qu’il est devenu, Félix ?

GENEVIÈVE.

Il est parti.

ANDRÉ.

Qu’est-ce qu’il a ? Il boude ?

GENEVIÈVE, écrivant toujours.

Non.

ANDRÉ.

Avec ça ! Je le connais… encore une lubie !… Quel sale caractère il a, celui-là ! Qu’est-ce que nous lui avons fait ? Tu l’as vexé, hein ?… hein ? Je te parle, tu n’entends pas ?… Tu pourrais répondre ?… Mais, ah ça ! que se passe-t-il ?… toute la maison est sens dessus dessous ! Quoi ?… tu n’entends plus maintenant quand on parle ?…

GENEVIÈVE.

Je te demande pardon… J’écris.

ANDRÉ.

À qui ?

GENEVIÈVE.

À Lehmann, pour sa facture.

ANDRÉ.

Ah ! bien… Mais nous n’avons pas fixé le chiffre de la réduction. Ça me concerne pourtant ! À combien transiges-tu ?