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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 2, 1922.djvu/194

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Scène V


Les Mêmes, ISABELLE.

ISABELLE, rentrant.

Vous êles encore là tous les deux ? Vous savez, Pierre, que madame Heiman a l’amabilité de nous rejoindre à Saint-Meilhan dans quelques jours, car vous n’ignorez pas que nous sommes voisines de campagne, toutes deux ?

PIERRE.

Comment donc ! J’ai logé quinze jours dans la propriété de Georges. De ma fenêtre, je voyais la maison de madame Heiman, et on a besoin de cette distraction là-bas, car c’est mortel, vous savez, ce petit trou !

ISABELLE.

Je connais les photographies… qui me plaisent beaucoup. (Bas à Pierre, à distance de madame Heiman.) Dites donc, quelle femme est-ce, madame Heiman ?

PIERRE.

Elle vous le dira.

ISABELLE.

Merci. Je m’en doutais.

PIERRE.

Elle est charmante.

ISABELLE.

Je l’adore.

PIERRE, haut.

Quand partez-vous ?

ISABELLE.

Demain soir. Quelques malles à fermer. Jeannine est très maniaque. Il lui faut le temps de ranger ses petites aftaires elle-même. Tenez, elle doit être encore en train de fureter dans sa chambre. Georges lui a donné un nécessaire dont elle est très fière.

(Les enfants de tout à l’heure repassent.)