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JEANNINE.

Pardon, je voudrais passer.

MADAME HEIMAN.

Ah ! oui !

(Une seconde et la porte se referme. Jeannine a disparu.)


Scène IV


GEORGES, ISABELLE, MADAME HEIMAN.

GEORGES jette son journal en pouffant.

Elle ne vous l’a pas envoyé dire, hein ? Ses jonchets !… Et son professeur de gymnastique !… Elle est extraordinaire, cette petite !

ISABELLE.

Ça te fait rire ? Tu as de la chance.

GEORGES, avec un haussement d’épaules.

Oh ! il n’y a pas de quoi pleurer… mon Dieu !

ISABELLE.

Je ne trouve pas ces petites scènes d’une drôlerie irrésistible… Maintenant, je n’en comprends peut-être pas tout le sel, il est vrai !

MADAME HEIMAN, qui s’est tenue éloignée, et regarde à la fenêtre pour se donner une contenance.

Alors, que fait-on aujourd’hui ?… Il serait temps de se décider.

GEORGES.

Sortez, vous… moi je monte travailler.

ISABELLE, à Georges.

Vous montez ?

GEORGES.

Il le faut bien.

ISABELLE.

À votre aise ! (Elle remonte ; bas à Madame Heiman.) Je vous remercie, vous savez, et m’excuse.