Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 2, 1922.djvu/69

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Qu’est-ce que tu as fait ces jours-ci ? Tu m’as beaucoup trompée ?

ANDRÉ.

Merci, pas mal, et toi ?…

VALGY, se retournant, aux autres.

Si vous croyez, mes enfants, que je vais répéter avec cette voix-là…

EMMA.

Charmant ! Délicieux !…

VALGY.

Je répéterai la petite danse, si vous voulez… C’est même d’ailleurs pour cela que je suis venue.

SICAULT.

Allez, oust ! changement à vue… À la pantomime !… Quel métier !… S’il ne vaudrait pas mieux faire des chaussons de lisière !

VALGY, à André, en enlevant ses fourrures.

Dis-moi quelque chose de gentil pour me réchauffer le dos…

ANDRÉ.

Mignemigne.

VALGY.

Ah ! ça s’en va, mon garçon… ça s’en va !… Où est-il le temps où tu venais d’abord mettre ta tête là, pour renifler le parfum de ma fourrure… et où je te retroussais la moustache pour voir ce qu’il y avait dessous !

ANDRÉ.

Pas loin… Trois mois.

VALGY.

Bah ! et puis après !… Ça s’en ira si ça doit s’en aller, n’est-ce pas ?… faut pas se faire de bile !… (Haut.) Allez monsieur Damianos… à la ritournelle !… Non, mais cette voix !

EMMA.

Je t’ai déjà indiqué mon docteur… il est épatant… Au fond, tu n’es qu’anémique… Je connais une dame