Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 2, 1922.djvu/90

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VALGY.

Et mon chapeau ?

SICAULT.

Vous l’avez posé sur le piano.

LE DIRECTEUR.

Messieurs et mesdames, avant de nous séparer… Vous allez peut-être me trouver indiscret, mais le devoir professionnel, n’est-ce pas ?… Je tiens à votre disposition les billets de notre loterie de l’Association que vous voudrez bien me prendre. Cinquante centimes pièce, d’ailleurs ; vous voyez que ce n’est pas cher.

GILLET.

Pan !… ça ne pouvait pas manquer. Ce n’est pas encore ça qui lui donnera les cent mille francs qu’il lui faut pour ne pas faire faillite !

UN PEU TOUT LE MONDE.

Mais comment donc…

DARTIER, à sa fille.

Quel tapeur !… Nous allons lui en prendre pour vingt sous… Je ne lui devrai plus que quatre cent quatre-vingt-dix-neuf francs.

GENEVIÈVE, qui est descendue sur le devant de la scène, où Valgy épingle son chapeau.

Permettez-moi, mademoiselle, de vous dire toute mon admiration sincère.

VALGY.

Oh ! madame !

GENEVIÈVE.

Je n’avais pas encore eu l’occasion de vous féliciter de votre beau talent… mais j’ai entr’aperçu deux ou trois fois ce que vous faisiez dans la pièce de mon mari.

VALGY.

Je suis confuse, madame… et très flattée.

GENEVIÈVE.

Vous aurez un succès personnel, énorme… D’ailleurs, vous y êtes habituée.