Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/229

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RYSBERGUE, trouvant le journal souligné au crayon bleu sur un canapé.

Comme celui-ci ?… (Geste de protestation de Soubrian.) Attendez donc que je plie ça… Absolument inutile de laisser traîner ces petites choses sur les fauteuils.

(Il va au tiroir.)
SOUBRIAN.

Voyons, Rysbergue… une fois, deux fois, avant de franchir ce seuil, acceptez-vous la commandite du Grand Radical ?

RYSBERGUE, avec une moue.

Hum ! Le titre…

SOUBRIAN.

Ça se change.

RYSBERGUE, souriant avec mépris.

Mais « radical » c’est difficile à faire disparaître d’une manchette.

SOUBRIAN.

Il y a des benzines très puissantes... Si on le changeait ?

RYSBERGUE, brusquement.

Je serai très net… Non.

SOUBRIAN.

Et pourquoi ?

RYSBERGUE.

Parce que, mon cher… Vous permettez que je sois franc ?