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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/248

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LE DOMESTIQUE.

M. de Chambry, madame.

COLETTE, (à Irène, en passant le thé.)

Tu es peut-être allée un peu loin avec Mme Chadeaux. Ces allusions au mariage et ces coups droits à sa fille !…

IRÈNE.

Tant pis, elle m’agaçait avec ses pointes. Il faut qu’elle sache quelle belle-mère je serai. Nous ne coudrons pas ensemble des bretelles pour l’œuvre des petits Bretons !

COLETTE.

Je pense qu’elle a renoncé à cet espoir.

IRÈNE.

D’abord elle est trop vieille pour une belle-mère, c’est dégoûtant. (Pirouettant sur ses talons.) Personne ne veut de mon thé, alors ?

LA MARQUISE, (dans un silence, continuant à concerter avec Mme Chadeaux.)

Oh ! les enfants, voilà la joie de notre crépuscule !…

(Depuis quelques instants, tout en parlant, Irène se retourne souvent vers la porte du salon ; à travers les vitraux opaques et lumineux on voit l’ombre de quelqu’un qui s’y est appuyé.)
COLETTE, (à Irène.)

Qu’est-ce que tu as ? Tu es ennuyée ?