Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/173

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pas ? Nous l’avons trouvée très changée, à son avantage.

GRÂCE.

Tu vois, mon ami… en effet. Comment me trouves-tu ?

CLAUDE.

Très bien… Tu as très bonne mine… le grand air t’a fortifiée.

GRÂCE.

Je précède de quelques heures mes bagages qui sont restés à la gare. Et maintenant que Monsieur Lechâtelier m’a remise entre tes mains, il va retourner à ses occupations… Ne le retenons pas plus longtemps…

ROGER.

Mais je ne suis pas si pressé… diantre !… Je suis enchanté de causer une minute avec Morillot… Vous avez expédié l’affaire Tempier ?

CLAUDE.

Oui, monsieur… J’ai là justement, dans mon portefeuille, le bordereau… Voulez-vous le voir ?… Je comptais l’envoyer, sous pli, ce soir même.

(Claude pose son portefeuille sur la table et cherche le papier.)
ROGER, (bas, à Grâce.)

Mais c’est abominable !… Je ne peux pas vous quitter ainsi !

GRÂCE.

Chut ! Silence !… (Elle le regarde fixement.) Plus haut, Roger… regardez plus haut que nous.