Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/225

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MADAME LAUB.

Si je vous disais oui, vous ne le croiriez pas… Ah ! et puis tenez, vous êtes vraiment par trop cavalier… cavalier de première classe.

SAINT-VAST.

J’ai été officier de Saumur. Je m’en flatte !

MADAME LAUB.

Eh bien ! Il y a des questions qu’on ne pose pas à une femme, passé Saumur…

SAINT-VAST.

Quel dommage !…

MADAME LAUB.

Quoi ?…

SAINT-VAST.

Monsieur Laub n’est vraiment pas digne d’une petite femme comme vous !

MADAME LAUB.

Dieu, qu’il est agaçant ! Laissez donc mon mari tranquille, à la fin. Je ne peux pas en changer pour vous plaire.

SAINT-VAST.

Je n’en demande pas tant.

MADAME LAUB.

Et puis, c’est un malheur qui peut arriver à tout le monde. Regardez Rosine. Elle est bien plus malheureuse que moi. Elle a un Poliche pour amant… elle ne s’en flatte pas.

SAINT-VAST.

Un amant a moins d’importance…