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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/251

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Je comprends tout. Rosine connaît mes idées sur ce chapitre… Elle est libre de faire ce qui lui plaît et moi aussi… C’est clair, n’est-ce pas ?… Seulement, là où est votre tort, c’est de vous faire pincer… mais oui, sacrebleu ! Voyez-vous un peu ce qui serait arrivé si j’avais été jaloux… Réfléchissez ; mais c’est-à-dire que c’est effrayant ! Mon repos troublé, tout mon petit traintrain désorganisé… obligé de tâter ma conscience… et les états d’âme, moi, ça me dégoûte !… Et puis, j’ai l’air de quoi, moi, franchement ? d’une andouille !

ROSINE, (se pinçant les lèvres.)

Mais, mon ami.

POLICHE.

Y a pas de mais !… Oh ! puis, zut ! nous n’allons pas nous bouffer le nez ou nous regarder comme des crétins de faïence, pendant des heures ! Allez-vous-en dans le jardin, mes enfants, où vous voudrez ! Tout ce que je vous demande, c’est de ne pas me mêler à vos petites histoires… Je veux bien qu’on m’embête, mais pourvu que je ne le sache pas !… Et surtout qu’on ne vienne pas troubler mon petit repos, surtout ! Ah ! là, là, mes enfants, allez, mon omelette est mille fois plus intéressante que tout ça… mangeons-la, hein ? Tenez, voilà les autres qui s’aboulent. Et, cela dit, n’est-ce pas ? n-i, ni, fini… Qu’on n’en parle plus et allons nous la caler. (Il va à la porte du jardin que franchissent les gens de la bande.) Eh là ! par ici la sortie… À toi l’omelette, papa Laub ! Viens me découper ça… J’ai une faim !