afin de ne pas l’oublier plus tard, quand tu auras du chagrin. C’est moi qui aurai voulu…
Accompagne-moi au moins jusqu’à Paris… Tu ne veux pas ? Pourquoi ? Viens donc… Ça va être si triste, si triste, notre maison, ce soir… quand tu seras tout seul là dedans ! Notre chambre !… Viens donc… tu reprendras le train demain…
Non… faut pas !…
Et puis, cela va occasionner des potins absurdes dont tu souffriras. C’est vrai ! que diront les gens, tes amis, les miens, les camarades… ceux qui t’attendent ?
Bah ! un Poliche de perdu, dix de retrouvés… Combien y en a-t-il, comme moi, de ces garçons qui, durant un an ou deux, épatent Paris, renversent leur verre chez Maxim’s, le remplissent bruyamment dans tous les Bodegas à la mode… attachent un instant leur légende aux éphémérides de ce monde, que j’ai traversé avec toi, Rosine, et que je quitte… J’ai eu des prédécesseurs. Après moi il y en aura d’autres. Pourquoi ?… On se demande généralement, oui, pourquoi ils se sont trémoussés désespérément ainsi, les pauvres bougres ! Moi, je sais. C’était à cause d’une femme pareille à toi, à cause d’un gant blanc parfumé entre tous. Ils ont disparu, comme je vais disparaître, de la circulation. On leur suppose une fin romanesque. Non.