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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/174

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Descends donc, je te l’ordonne, ou je t’empoigne par le bras.

LOLETTE.

Je parlerai, je vous dis ! À tous deux… Rien ne m’empêchera… pas même tes menaces.

(Bernier à mi-voix : « Tu es folle, voyons… viens… » On entend Lolette répondre obstinément : «Non… non… »)
LA PRINCESSE.

Mais ne vous interposez donc pas, encore une fois… Madame a raison… Nous nous devons cette explication… rien n’est plus simple.

BERNIER, (posant son chapeau brusquement.)

Eh bien, soit, après tout !… Une bonne explication, franche, définitive… C’est toi qui l’auras voulu. Allons-y !

LOLETTE, (le regardant.)

Lâche ! Lâche ! (Tout à coup, la figure se contracte, elle met les mains sur ses yeux.) Ah ! tenez ! c’est affreux ! Vous ne pouvez pas savoir ce que c’est que de vous voir tous les deux ainsi !…

(Elle doit pleurer derrière ses mains, les jambes fléchissent.)
BERNIER, (avec tristesse.)

Pourquoi es-tu venue, mon enfant ?

LA PRINCESSE.

Asseyez-vous, madame, je vous en prie.

LOLETTE.

Merci !… J’ai la force, oh ! je l’aurai… (Un silence.) Vous vous étiez dit : « Par-dessus bord, la gêneuse ! On prend une femme, on s’en sert,