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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/275

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VOIX DE FÉRIOUL, (de la salle à manger.)

Qui est là ?… Tiens, c’est vous, Parizot ?

PARIZOT, (sans s’avancer, parlant à la salle à manger.)

Bonjour, monsieur Férioul. Je vous en prie, ne vous dérangez pas pour moi.

VOIX DE FÉRIOUL.

Une seconde… une seconde. Nous avons fini. Nous allons prendre le café par là.

PARIZOT.

Je vous en prie, ne vous pressez pas… J’ai tout le temps… Bonjour, madame Férioul…

VOIX DE FÉRIOUL.

Beau temps, hein ?

PARIZOT.

Oh ! radieux. Je suis venu par le chemin creux. La belle année pour les violettes… Ça pousse partout.

VOIX DE FÉRIOUL.

Et les oranges, donc !… Regardez par la fenêtre, sur le perron, vous verrez les plantations du bas. (Parizot va sur le perron. À cet instant on entend un chant provençal : c’est le chant des cueilleuses de fleurs. Parizot suit le chant en marmonnant.)

Digo me mouliniero
Que t’a faït aco ?
Es pas le mouliniero
Que m’a faït aco…