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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/344

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FÉRIOUL.

Allons, allons, je ne sais pas ce qu’il y a au juste chez moi, mais il y a quelque chose. Pour ne pas humer cette vérité-là dans l’air de la maison, il faudrait être un imbécile, mon pauvre Parizot, et je ne crois pas l’être. N’est-ce pas ? n’est-ce pas ? Avouez-le.

PARIZOT.

Monsieur Férioul…

FÉRIOUL.

Mais tout est insolite ici… tout est insolite dans votre conduite… Vous servez de commissionnaire à ma femme.

PARIZOT.

Je ne sais pas ce que vous voulez dire.

FÉRIOUL.

Non ?… Vous ne savez pas ? Ah ça !… Seriez-vous un Tartufe, un simple Tartufe, avec une bonne face d’honnête paperassier… d’Erasme poilu… Je souhaite que ce qui se passe à mon insu ne soit pas encore très grave… Je n’en suis pas sûr. Je ne suis sûr que d’une chose, c’est que je veux savoir et que je vais savoir. Vous ne sortirez pas sans m’avoir tout dit… Cigarette, Parizot ?

PARIZOT.

Je ne fume pas, monsieur Férioul.

FÉRIOUL.

Vous n’en avez pas précisément envie… Je