Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/350

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Pas moyen de vous arracher un mot… Tiens, le téléphone est dérangé, on s’en est donc servi ?

PARIZOT.

Je ne sais pas. Ça ne me regarde pas.

FÉRIOUL, (va au téléphone.)

Allô, allô ! mademoiselle, allô ! Redonnez-moi donc, s’il vous plaît, le numéro que nous avons demandé tout à l’heure… Je ne me rappelle déjà plus au juste… 15 ?… (Il cherche dans l’annuaire.) Oui, c’est ça, enfin je crois… Vous ne vous trompez pas… le numéro de Monsieur Thiriot ? C’est ça, oui… (Il relève la tête et regarde fixement Parizot.) Thiriot… (À l’appareil.) Allô… (À Parizot.) Monsieur Thiriot, le procureur de la République ?

PARIZOT.

Au fait, oui, c’est moi qui ai téléphoné… j’oubliais… dans mon émotion, je vous demande pardon… dans mon émotion, j’avais oublié. Une communication à propos du tribunal, oui, d’un juge suppléant…

FÉRIOUL.

Et vous ne vous le rappeliez pas ? Comme c’est vraisemblable ! (À l’appareil.) Allô, monsieur Thiriot ?… Qui est là ? Le valet de chambre ?… Bien. A-t-on fait de ma part… Je suis monsieur Férioul… La commission que j’avais prié chez moi que l’on fasse à Monsieur Thiriot ?… Vous a-t-on téléphoné ? De chez moi ?… Vous dites ?… Oui, mais qui ?… Ma femme ?… Madame Férioul elle-même ?… Bon, bon,