Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/359

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FÉRIOUL.

Rangez-vous là ? Les enfants aussi, je veux les enfants. (Margaridou et une autre femme entrent.) Entrez !… Entrez !… (Les enfants arrivent.) Ah ! c’est bien… mettez-vous là… (Il appelle encore à l’escalier.) Charlotte !

MADAME FÉRIOUL MÈRE.

Mais, qu’est-ce que tu nous veux, à la fin !… Pourquoi ?… les domestiques aussi ?…

FÉRIOUL.

Minute !…

MISS, (descendant l’escalier.)

Madame arrive !… Elle arrive ! Elle finissait ses malles.

MADAME FÉRIOUL MÈRE.

Qu’est-ce que cet étrange conseil de famille ? Dans quel but ?

VOIX DE CHARLOTTE, (dans la maison.)

Tu m’appelles, Maurice ?… Qu’est-ce qu’il y a ?

FÉRIOUL.

Arrive… arrive ici…

(Dans un grand silence, tout le monde s’est rangé. Férioul attend, fixe, en regardant la porte. Tout à coup, Charlotte apparaît au haut de l’escalier, livide ; son visage exprime la plus effroyable détresse, les jambes flageolent, les yeux sont hagards. Elle considère la scène.)