Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/379

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ma mère, c’est que, sept mois à peine après son mariage, cette fille donnait naissance à je ne sais quel vague petit garçon…

MADAME FÉRIOUL MÈRE.

Tais-toi !… Tu m’ennuies, à la fin, tu m’agaces !…

FÉRIOUL.

Oh ! il n’y a de ma part, je m’empresse de le dire, que le plus ténu des soupçons. C’est probablement, sûrement, une absurdité… J’avais toujours repoussé cette idée ! Pourtant, si par hasard — et je ne le crois pas — cet enfant ne m’était pas complètement étranger… Suivez alors la filière de cette action, je vous en prie… suivez…

MADAME FÉRIOUL MÈRE, (bougonnant.)

Qu’est-ce que tu vas chercher là… En voilà des embrouillaminis… Je ne sais pas ce qui te prend, mon garçon… Tu nous mets la tête à l’envers… Boudiou ! c’est ma bru qui est coupable et c’est toi qui t’accuses ? Qu’est-ce que tu vas chercher là ? Quelles sont ces sornettes à dormir debout ? En quoi excusent-elles une coquine qui…

FÉRIOUL, (l’interrompant.)

Soyez tranquille, ma mère, je n’excuse pas, c’est inexcusable !

MADAME FÉRIOUL MÈRE.

À la bonne heure.

FÉRIOUL.

Je n’exouse pas, je compare les faiblesses hu-