Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/52

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LOLETTE, (soupirant à sa sœur.)

Ah ! tu as de la veine, toi, d’habiter la campagne…

CHAILLARD.

Dites donc, Lolette… je voudrais bien être à la place de Bernier, aussi.

LOLETTE.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! Voilà Tabourot… C’est lui qui nous apporte les nouvelles.

TABOUROT, (accourant, essoufflé, sur les marches de l’escalier.)

Bonne nouvelle ! On ne sait encore rien (Protestations de Lolette) mais les petits tas de papier augmentent. Tu tiens la corde à vue de nez… je retourne au dépouillement.

BERNIER.

Et ne reviens que quand tu sauras quelque chose… Rien qu’à voir ta figure, Lolette devient verte. (Tabourot refile.) Un apéritif, hein ?

CHAILLARD.

Un byrrh, pour Suzon… et moi, une absinthe.

LOLETTE.

C’est gentil d’être venu. Vous dînez à Paris ?

SUZON.

Ah ! j’espère que non !… Si le résultat est proclamé dans quelques minutes, nous aurons le temps de reprendre le train de six heures trente-cinq. La petite doit être au dodo aussitôt après dîner. La campagne lui fait du bien.

BERNIER.

Et il ne s’en prépare pas un second ?