Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/69

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QUELQU’UN, (s’approchant de Bernier.)

Cher maître !… cher maître !

PREMIER PEINTRE.

Tu vois comme on vieillit en cinq minutes !

SELLIER, (à Bernier.)

Allons, viens mettre le cartel d’or en bas de ton tableau…

BERNIER, (modeste.)

Non… non !… Ça n’a aucune importance… Lolette est fatiguée !

CHAILLARD.

Qu’est-ce qu’elle a ? Malade ?

BERNIER.

L’émotion, la pauvre petite.

TABOUROT.

Elle ne cache pas son bonheur, au moins…

LOLETTE.

Vous savez, ce ne serait pas commode à cacher !…

UN PEINTRE.

Ah ! la gloire ! le laurier !

SELLIER.

Le canon !

GRÉVILLE, (arrivant.)

Le canon des Invalides !

LOLETTE.

Dieu, le canon !… C’est encore pour toi, çà ?

(On s’esclaffe.)