Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/71

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BERNIER.

Eh oui ! Maintenant que je suis officiel, tu pourras m’inviter à tes dîners… Je ferai bien à un bout de la table.

EUGÈNE.

Comment peux-tu dire des choses pareilles !

BERNIER.

Qui n’ont pas d’importance. Bonsoir, vieux ! Ah ! pendant que tu es là, tiens, il faut que je t’annonce deux petites choses… Oui… J’ai un camarade de Béziers… qui vient de m’envoyer une barrique de vin ; comme je ne bois que de la bière, je te la ferai envoyer boulevard Malesherbes. La seconde, c’est mon mariage avec Lolette !

EUGÈNE.

Ton mariage avec L…

BERNIER.

Oui… tu comprends… ça fait mieux pour les concierges, les fournisseurs !

EUGÈNE.

Ah ! par exemple !… Tu es dément.

BERNIER.

Je t’expliquerai ! Je n’ai pas le temps, aujourd’hui ! Et puis, qu’est-ce que ça fout ! Au revoir, vieux frère, et compliments à ta femme ! (Le frère parti, il se retourne vers Lolette.) Lolette ! Ah ! flûte !… Il ne va pas nous empêcher d’être heureux, celui-là ? Illumine tes quinquets, Lolette ! C’est la noce ! Hohé !

(Resserrement de mains. Cohue.)