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FANNY, (vivement.)
Non, non… restez là encore… j’ai des choses à vous dire… oh ! rien d’important… Au fait, vous n’avez pas remarqué ma bague, une nouvelle bague que mon mari m’a donnée, il y a trois jours. Elle est jolie, n’est-ce pas ?
(Elle tend la main.)
GASTON.
Très belle… et montée avec beaucoup de chic… Le platine…
FANNY, (l’interrompant.)
Chut ! Une seconde…
(Elle écoute. L’auto démarre dans la cour.)
GASTON.
Qu’est-ce qu’il y a ?
FANNY.
Rien. (Affairée et essayant de détourner l’attention elle agite la bague.) Elle est bien montée, n’est-ce pas ?… Trois jours que mon mari me l’a donnée… une bague de réconciliation… c’est un souvenir important, n’est-ce pas ?…
(On entend l’auto qui tourne. Le bruit de trompe s’éloigne sur le quai.)
GASTON.
Vous étiez donc fâchés ?
FANNY.
Une de ces petites bouderies comme on en a dans la vie… C’est l’amour !…
(Maintenant que l’auto est partie, elle a un grand soupir, une détente visible en même temps qu’une nouvelle angoisse succède à l’autre.)