Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 6, 1922.djvu/83

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ARMAURY.

Je ne l’expédie pas à Dieppe directement, car il est absolument inutile qu’elle sache que nous prenons le bateau pour Southampton, et que c’est à Londres que nous allons élire domicile.

DIANE.

Elle doit en avoir vaguement l’idée. Je l’appelle.

ARMAURY.

Tu l’appelles !

(Elle va à la porte.)
DIANE.

Ketty, venez.

(Entre Ketty.)
ARMAURY.

C’est changé. Voici, vous allez partir seule, vous allez prendre une voiture sur le quai Voltaire, vous vous ferez conduire à la gare Saint-Lazare et vous prendrez l’express de quatre heures pour Neufchâtel-en-Bray. C’est compris ?

KETTY.

Oui, Monsieur… Neufchâtel-en-Bray.

ARMAURY.

Voici pour le voyage.

(Il prend de l’argent et le lui donne.)
DIANE.

Vous attendrez à la gare que vous indique Monsieur. Nous passerons vous prendre en auto. Voilà, Ketty… Laissez les valises, nous les chargerons nous-mêmes. Adieu, Ketty… Dépêchez-vous, vous n’avez que le temps.

KETTY.

Allons, au revoir, mademoiselle. Mademoiselle n’a plus rien à me dire ?