quoi je suis ici. Tu m’avais juré que tout était fini, que tu ne la reverrais plus. Je te croyais. Ce matin, j’ai reçu une lettre anonyme… Vous devez être vendus, vous devez être trahis, sans doute… Une écriture de domestique. (Elle tire la lettre de sa poche.) « Madame, si vous voulez voir partir votre mari pour l’étranger avec une demoiselle, trouvez-vous aujourd’hui, sur les quatre heures, à son bureau. »
C’est idiot.
Marcel, tu allais partir.
Je ne répondrai même pas. Nous sommes dans l’absurde.
Alors qu’est-ce que ces deux valises dans le couloir ? Je ne les reconnais pas.
Il n’y a aucune raison pour que tu les connaisses. Ce sont des valises qui lui appartiennent. Elle va les reprendre… si tu me laisses deux minutes pour que je la fasse sortir d’ici, sans esclandre, sans même qu’elle soupçonne ta présence. Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux, de plus correct.
Pas si bête, mon petit ! (Il se retourne.) Je l’ai enfermée. Voici la clef.