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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 7, 1922.djvu/144

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taire. (Elle monte l’escalier et ouvre la porte.) Sam ! tais-toi, voyons ! tais-toi !… Sam !… (Le chien se tait maintenant. Elle referme la porte, redescend l’escalier en geignant et s’assied. Ils ne disent plus rien, chacun à sa pensée. Madame de Marliew, machinale et plaintive, à la façon des étrangères.) Mon Dieu ! Jésus ! mon Dieu !… (Un temps.) J’entends marcher dans l’escalier. Ce ne peut être qu’elle ! Écoutez !… (Il prête l’oreille.) Oui ! on est sur le palier… Vous entendez ?… Une clef cherche la serrure…

PHILIPPE, (vivement.)

Restez. Moi, je me cache. (Il empoigne son pardessus et son chapeau.) Je veux l’entendre vous parler. Je me mets là-bas… dans l’ombre… (Il va à la draperie du fond.) Ne lui révélez pas ma présence, n’est-ce pas ? Je veux entendre les premiers mots qu’elle va vous dire…

MADAME DE MARLIEW.

J’y consens…

(Il se dissimule au fond, dans l’ombre des divans et des tentures. On entend un bruit de porte refermée à clef.)


Scène III


Les Mêmes, THYRA

THYRA, (entre. Elle aperçoit sa mère.)

Comment ?… Levée !…

MADAME DE MARLIEW.

J’étais inquiète ! Tu ne m’avais pas prévenue que tu rentrerais si tard…