très poli, correct, il m’a dit : « J’ai reçu les lettres de Thyra… »
Ah ! il avoue les avoir lues !…
Maintenant que le plus dur est fait, a-t-il ajouté, depuis six mois nos cœurs ont pris l’habitude d’être séparés, pourquoi ce nouvel adieu inutile ?… Plus tard nous nous retrouverons…
Etc., etc… Et vous lui avez tout dit ?
Tout ! que vous partiez demain matin à votre tour et pour toujours, que vous réintégriez votre pays… Je lui ai dit que vous aviez attendu son départ à lui, que vous teniez à faire coïncider cette disparition…
Il n’a pas trahi d’émotion ?
Il paraissait être au courant de vos projets… Il a ajouté : « Faites comprendre à ma pauvre Thyra le sentiment de réserve qui m’empêche d’accepter son étrange invitation… »
Vous avez bien dit que j’y tenais par-dessus toute chose ?
Il ne faut plus penser à cela, Thyra ! S’il vous aimait encore, si peu que ce fût, après les paroles que je viens de prononcer, il serait là… Vous-même, pourquoi ce caprice ?