Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

RANTZ.

Et Augustine, où est-elle ? Où est-elle ?…

FRANÇOIS, (montrant la porte ouverte.)

Elle est là, Monsieur, elle arrive.

RANTZ, (criant.)

Allons donc !… Augustine, entrez… Eh bien ?

AUGUSTINE.

Monsieur, j’ai vu Mademoiselle Sorbier. Elle n’a même pas entendu parler de Mademoiselle… Mademoiselle devait pourtant bien venir hier soir… Mademoiselle Sorbier avait reçu un télégramme le matin, l’avertissant que Mademoiselle dînerait chez eux. On l’a attendue jusqu’à huit heures et demie. Mademoiselle Sorbier avait pensé à un contretemps possible, surtout à cause des affaires de Monsieur en ce moment, au ministère.

RANTZ.

Enfin ! rien, rien, voilà le résultat !

AUGUSTINE.

Si, pourtant… la marchande de journaux du coin prétend avoir aperçu Mademoiselle prendre un fiacre en face de chez elle.

RANTZ.

Ah ! C’est déjà quelque chose ! Pourquoi un fiacre ?… Elle voulait donc se cacher ?

AUGUSTINE.

Elle a reconnu le corsage rose et un chapeau noir… une toque…

RANTZ.

C’est énorme, ça, c’est énorme !

(L’autre femme de chambre entre, un corsage rose à la main.)