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Scène IV


RANTZ, LE CHEF DE CABINET

RANTZ.

Entrez, entrez, entrez, mon cher ! Augustine, faites-moi apporter un sandwich, je meurs de faim. Avec tout ça, je n’ai pas déjeuné ! N’importe quoi, un sandwich, du pain.

(Augustine sort.)
LE CHEF DE CABINET.

Monsieur le ministre, j’arrive de l’Intérieur.

RANTZ.

Eh bien ?

LE CHEF DE CABINET.

Comme vous me l’avez recommandé, je suis également passé chez Monsieur Paulin-Delval.

(Le chef de cabinet lui passe des pièces qu’il signe tout en parlant.)
RANTZ.

Qu’a dit le président du Conseil ?…

LE CHEF DE CABINET.

Monsieur le président du Conseil vous supplie de partir ce soir par le train de huit heures quinze. La désillusion à Grenoble serait effroyable. Il vous le dira lui-même, dans son cabinet, tout à l’heure. Il va vous le téléphoner.

RANTZ.

Et si je ne peux pas ! Et si je ne peux pas !

LE CHEF DE CABINET.

Tout est préparé à la salle du Skating, à Grenoble. Tous les maires du département sont venus,