Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/176

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LE CHEF DE CABINET.

Mais… je ne peux pas !… C’est vous-même, Monsieur le ministre…

RANTZ.

Si, vous pouvez très bien…

LE CHEF DE CABINET.

Mais, qu’est-ce qu’il faudra dire à ces gens-là… à la délégation.

RANTZ.

Allez donc ! J’arriverai, mais je ne sais pas quand. Qu’ils attendent… Taillez une bavette !…

LE CHEF DE CABINET.

Monsieur le ministre ! Mais qu’avez-vous ?

(Il sort.)
RANTZ.

Ce que j’ai ?… Ah ! (Il referme violemment la porte sur le chef de cabinet. Entre les dents il grommelle en traversant la pièce.) Rompre avec sa maîtresse ! Perdre sa fille le jour où on la marie !… Écrire un discours… prendre le train… qu’est-ce qu’il manque encore ?

(Il ouvre brusquement la porte aux sténographes.)


Scène V


RANTZ, LES STÉNOGRAPHES, puis FRANÇOIS

RANTZ.

Oust, vous autres. Allons-y. Qu’est-ce que je disais ? Quoi ? Quoi ?… Eh bien, quoi ?…