Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/268

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MADAME DE CHEVRIGNY, (à mi-voix.)

Vous croyez décidément que, moi aussi, je dois passer dans la pièce à côté.

(La femme de chambre est sortie.)
DARNIS.

Faites comme bon vous semblera, Madame. Mais croyez-moi, elle s’est adressée à moi en premier lieu ; il ne faut pas avoir l’air de lui imposer des sympathies dont elle n’a fait que solliciter l’avis, non la présence. C’est une nuance, voilà tout.

ALLARD.

L’oncle Darnis parle toujours d’or. Écoutons cet ingénieur. Du reste, pure affaire de formalités.

DARNIS.

Et, très probablement, le temps d’annoncer que vous êtes là. Oh ! dès qu’elle va savoir que Madame de Chevrigny a bien voulu nous accompagner

ALLARD.

Mais le plus rapidement possible, hein, vieux ? Parce que si elle disait quelque chose de désagréable sur moi, nous aurions tout le loisir de l’entendre à travers la porte… Ça m’est déjà arrivé dans la même maison.

MADAME DE CHEVRIGNY.

Soyez sérieux, Monsieur, je vous prie.

ALLARD.

Ne nous frappons pas. Il y a, dans la démarche que nous allons faire, un côté vaguement comique.