Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/396

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MARTIN PUECH.

Je vais vous dire… je…

HONORINE.

Pas d’explications. À partir d’aujourd’hui vous vous habillerez à Londres ! D’abord, je le veux.

MARTIN PUECH.

C’est un peu loin…

HONORINE.

On n’y va pas soi-même !… On y envoie son image… Passez.

(Au moment où elles vont sortir, Henriette tire Nono par le bras sans être vue de Martin Puech et, furtive, elle lui baise la main en murmurant avec une expression émue.)
HENRIETTE.

Maman !

(Honorine lui donne une petite caresse tendre sur la joue.)
MARTIN PUECH, (se retournant sur le seuil.)

Quoi ?

HONORINE.

Des petits secrets entre nous !… Passe, chérie adorée. (À Martin Puech qui s’efface.) On n’y va pas à Londres !… Vous devriez savoir ces choses-là à votre âge, mon cher !… Nous ferons faire un mannequin de vous. Mais oui, un mannequin très ressemblant… puis nous l’expédierons en Angleterre et là… deux coupeurs s’empareront de lui… puis…

(Plus personne.)

RIDEAU