Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/42

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LIANE.

Célibataire, va !… Alors, dites… votre pierre de lune va faire qu’on ne se disputera plus ?…

LORÉDAN.

Que quand vous le voudrez !

LIANE.

Dieu vous entende !…

LORÉDAN.

Je suis sûr que vous commencez souvent la première.

LIANE.

Quelquefois !… Il faut bien.

LORÉDAN.

Et pourtant vous avez changé de coiffure cette semaine, pour lui plaire.

LIANE.

Ah ! ça, c’est autre chose ! On se défend comme on peut, mon petit ! Vous vous mettez bien du bleu aux yeux.

LORÉDAN.

Moi, je n’ai plus la prétention d’être encore un article de trente-neuf-quatre-vingt-quinze. Ah ! dame, je ne pourrais pas être votre fils !… (Avec une rosserie affable et distraite.) Tiens, au fait, on n’y pense jamais à ça, mais qu’est donc devenu ce petit moutard qu’on vous voyait autrefois ?

LIANE.

Mon fils ? Il fait ses classes.

LORÉDAN.

Il doit avoir déjà…