Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

matin… Je n’apprendrais pas ça par les journaux, ni par les amis…

MYRTILLE.

Mais oui, Dédé, c’est un projet en l’air.

LE PRINCE, (Parisien.)

Une combinaise !

DÉDÉ.

Enfin, la femme du ministre de l’Agriculture ! Songez !

LIANE.

Il faut que j’envoie chercher le journal. Ah çà ! par exemple !

(Elle va à la sonnette.)
LORÉDAN, (l’arrêtant d’un geste doux.)

Écoutez, rien d’étonnant à ce qu’il ne vous ait pas encore prévenue, ma chère Lianette… Songez, ces choses-là se font très rapidement.

DÉDÉ.

Si le Conseil des ministres s’est réuni ce matin, Madame, il n’aura même peut-être pas pu venir chez vous.

LIANE.

J’aurais reçu au moins un coup de téléphone ! N’est-ce pas, Myrtille, c’est invraisemblable !

MYRTILLE.

Mais épatant !… J’admire.

LIANE.

Il ne va pas se présenter ici en habit, pour aller tranquillement aux Folies-Bergère, sans que j’aie été informée qu’on le flanque sous-secrétaire… de quoi ?