Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/70

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DÉDÉ, (à Lorédan.)

Pensez-vous que ce soit sérieux, Monsieur ? Je n’ai pas bien l’habitude du ton de la maison.

LORÉDAN.

Mais non, mais non, ils sont « mithridatisés… », tout s’arrangera. Et ce n’est encore rien, maintenant. Si vous l’aviez connu avant Liane ! quand il était le femmier par excellence ! au temps où on l’appelait le « Rantz des vaches ! »… oh ! ce n’est pas fort, mais on n’était pas aussi spirituel à Paris que maintenant !…

(Ils sortent discrètement, dans un sourire amorti.)
GABY, (bas à Myrtille, en s’habillant.)

Quelle barbe !… Tu viens de toutes façons, hein ? Pas de blague !… Ne nous abandonne pas !

MYRTILLE.

Oui… dès que je pourrai…

GABY, (à Myrtille, de la porte.)

Ce qu’il a un air chameau, cet homme-là ! Mais aussi ce qu’il est bien, quand il est en colère !… Je vais en rêver toute la nuit !… Ah ! nos amants, ma chère, nos amants !…

(Restent seules Myrtille et Liane.)


Scène X


MYRTILLE, LIANE

(Myrtille s’approche.)
LIANE, (sursautant.)

Non, non, va-t’en ! va-t’en, toi aussi !…