Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 9, 1922.djvu/136

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PÉLISSIER.

C’est par là que je suis entré.

BLONDEL.

Un instant. (Au moment de s’en aller.) Vous désirez du feu ? Voilà une boîte d’allumettes.

(Il lui laisse les allumettes. Pélissier allume un cigare, met son pardessus. Quelques secondes après Blondel, qui a fait le tour de sa maison, revient ; il remet des clefs dans sa poche.)
PÉLISSIER.

Adieu, mon cher ; alors je ne serre pas la main de Madame Blondel.

BLONDEL.

Ma femme se sentait souffrante. Elle est montée depuis longtemps se coucher.

PÉLISSIER.

Ah ! elle est montée !…

BLONDEL, (regarde la fenêtre du premier.)

Oui…

PÉLISSIER.

Vous lui présenterez tous mes respects.

BLONDEL, (distrait, regardant la maison.)

Vous dites ?

PÉLISSIER.

Vous lui présenterez tous mes respects.

BLONDEL.

Oui… Cependant, pourquoi n’est-ce pas allumé dans sa chambre ? Et pourquoi tout est-il éteint en bas ? (La lumière s’allume au premier.) Ah ! voilà, justement. Mais, alors, elle n’était peut-être pas montée… Tiens !…

(Il jette un caillou dans la fenêtre.)