Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 9, 1922.djvu/340

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Julien… Venez voir… cette auto marron à la porte ?

JULIEN, (y va, puis nerveux, appelle.)

Dastugue !… Dastugue !…

DASTUGUE, (s’approche à son tour.)

Sa voiture !… Qu’est-ce que j’avais dit !… Elle doit vous guetter. (Il se reprend devant la présence de Frédérique.) Je veux dire…

JULIEN, (nerveux de plus en plus.)

Oh ! vous pouvez parler devant Madame Ulric… qui connaît ma vie. Voyons, voyons, ce n’est pas possible !…

FRÉDÉRIQUE, (inquiète.)

Que voulez-vous dire tous les deux… C’est la voiture de…

JULIEN.

De Madame Tessier.

FRÉDÉRIQUE.

Voyez-vous quelqu’un dans l’auto ?

JULIEN.

Non, elle est vide.

DASTUGUE.

Sapristi !… Elle n’aurait pas osé !… Non… mais elle vous fait guetter… Cependant à la porte de chez vous ! Ah ! combien j’avais raison !… Je descends quatre à quatre.

JULIEN.

Oui, c’est ça… Allez voir… (Dastugue sort précipitamment par la droite, Julien appelle lui-même dans l’antichambre.) Éveline ! Éveline !

FRÉDÉRIQUE.

Je suis extrêmement inquiète pour vous, Ju-