donc me dire auparavant si ce qu’il y a dedans est vrai ou faux ?… Le sais-tu d’abord, ce que contient cette lettre ?
Oui… je le sais !
Tu le sais !… Et vous, Madame ?
D’abord pourquoi, Éveline, dites-vous « Madame » sur ce ton de reproche, d’accusation ?
Répondez !
Mais non, je ne sais rien, je ne sais rien ! Comment voulez-vous que je sache !…
Quelle molle dénégation !… Après tout, vous ne savez peut-être pas ce qu’il y a là-dedans, mais vous avez l’air d’en avoir terriblement peur !… Vous regardez cette lettre et lui ne s’en occupe pas ; il y a une nuance !… Lui, sait certainement ce qu’il y a là-dedans… (Elle s’apprête à décacheter.) Allons parle, avant que j’ouvre.
Oui, je vais parler… (À voix pleine et forte.) Madame Ulric est insoupçonnable, d’abord ! Sa vertu et son honnêteté sont hors de cause !…