Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/357

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tombé.) Ressaisis-toi ! Du calme ! Du calme ! Remets ton chapeau et écoute ce que je vais dire… devant toi… écoute bien…

(Il va au-devant de Sergyll qui s’arrête sur le seuil. Marthe a eu le temps de détourner de Sergyll un visage trop ému. À la porte, Sergyll, en voyant la scène, a marqué un léger frémissement.)


Scène XIV


Les Mêmes, SERGYLL

BARNAC, (très net, péremptoire, très président de la Société des Auteurs et désignant Marthe.)

Monsieur, je vous ai convoqués tous les deux, comme m’y autorisent mon âge, ma situation et l’intérêt que j’ai toujours porté à Mademoiselle Dellières, je vous ai convoqués dans le feu d’une nouvelle qui m’a été apportée tout à l’heure : le procès que vous intente la Société… Pour elle (Il la désigne.), pour moi (Il appuie sur le mot.), pour vous-même, il importe que cette affaire n’aille pas plus loin. Sans vous consulter, j’ai commencé par y mettre bon ordre.

SERGYLL.

Maître, je comprends le sentiment auquel vous obéissez dans le but d’éviter à Mademoiselle Dellières ce que vous estimez devoir lui nuire… Je dois, à la vérité, d’affirmer…

MARTHE, (interrompant avec dignité pour éviter toute pénible explication.)

J’ai déjà expliqué à Monsieur Barnac ; et je lui ai dit aussi que je n’étais pas plus au courant de