Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/354

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encore vers Mme Ledoux et lui dit :) Vous voyez, ce n’est pas plus difficile que ça.

MISS DEACON.

Madame de Chambry me gâte toujours.

IRÈNE.

Comme c’était délicat et impressionnant le son de votre banjo, hier au soir, à travers les bosquets du jardin !

MISS DEACON.

Oh ! vous pouvez supporter mon petit banjo ?… Cela ne vous horripile pas ? Quand j’en joue, c’est pour m’amuser… Vous ne prenez pas cela au sérieux au moins ? Le violon… c’est pathétique… j’aime.

GEORGET.

Nous aimons bien aussi l’autre. N’est-ce pas, Irène ?

MISS DEACON.

Oh ! je ne joue avec que ces navrantes romances anglaises si bêtes, si vulgaires… Elles n’ont pas de sincérité…

IRÈNE.

Cela m’est complètement égal… J’aime, moi, la musique italienne de M. Tosti.

MISS DEACON.

Oh ! l’horreur !… Ce que je chantais hier, peut-être ?…

« Era qua l’ora che volge… »
(Elle chantonne.)