Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/360

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Moi, je sais. Ils sont où je serai… à Lyon. Ils sont tous à Lyon… à Bordeaux… ils vendent du vin. Ce sont de bons passants provinciaux. Le dimanche ils pensent à leur jeunesse… Ils pensent à toi, Rosine.

ROSINE.

Ah ! Poliche !

(Le garçon a allumé le bec Auer qui éclaire la buvette au plafond. Les disques au loin sont allumés.)
LA FEMME DE CHAMBRE, (venant de la voie et s’approchant.)

Madame, est-ce qu’on peut prendre la valise ?

ROSINE.

Prenez…

(Elle prend une valise aux pieds de Rosine.)
LA FEMME DE CHAMBRE.

Faut-il choisir un coin, madame ?

ROSINE.

Oui, prenez le chien.

(La femme de chambre prend le chien, toujours roulé dans sa couverture.)
POLICHE.

Bonsoir, Lidoire. Bonsoir, mon vieux… Bonne chance !

(On entend le timbre de la voix qui tressaille.)
ROSINE.

C’est déjà le train ?

LA FEMME DE CHAMBRE.

Il est annoncé, oui, madame.