Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/336

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CHARLOTTE.

Et pourquoi ne m’a-t-on pas inquiétée pendant l’instruction de l’affaire ?

PARIZOT.

Il n’y avait pas nécessité. D’abord, par déférence pour vous et pour la haute situation de Monsieur Férioul. D’ailleurs, Monsieur Artanezzo reconnaissait purement et simplement l’escroquerie et l’abus qu’il a fait de votre nom… Aujourd’hui, c’est Herschenn, malin et perfide, qui vous cite.

CHARLOTTE.

Bon. J’ai compris la situation en ce qui me concerne. (Elle se lève.) Mais Monsieur Artanezzo ?

PARIZOT.

Oh ! mon Dieu ! celle-là est encore plus nette et plus simple. Si vous faites défaut, les aveux de Monsieur Artanezzo sont forcément retenus par le tribunal et il est condamné ; ça ne peut faire même l’ombre d’un doute.

CHARLOTTE.

Condamné… à quoi ?

PARIZOT.

Environ à cinq ans de prison… Mettez-en trois ou quatre, allez, vous aurez le compte, c’est formel… Et avec expulsion de France.

(Un grand temps.)