Aller au contenu

Page:Batencour - Instruction methodique pour l'Ecole paroissiale, 1685.djvu/308

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

obligez de s’appliquer à leur Leçon, & d’épeler les syllabes du mot sur lequel on les interroge.

4. Parce que l’on espere que quelqu’un des Maîtres de nôtre Langue, donnera peut estre au Public un Alphabet universel de tous les mots François, suivant la plus commune & la meilleure Orthographe, où l’on verra en mesme-temps comment chaque syllabe d’un mot doit estre écrite. Ce Dictionnaire que l’on souhaite depuis si long temps, seroit assurément le plus court & le plus assuré de tous les autres moyens, dont on pourroit se servir pour enseigner l’Orthographe, à des enfans particulierement, qui ont beaucoup plus de facilité pour retenir toutes les Lettres d’un mot qu’ils auront remarqué dans un Livre ou dans l’Alphabet dont nous parlons, que pour comprendre & appliquer dans les occasions tous les preceptes, que l’on pourroit donner touchant les syllabes du commencement & du milieu des mots.

5. Mais enfin, ce qui a particulierement empêché que l’on ne se soit étendu davantage sur ce sujet, ç’a esté le grand nombre des Auteurs qui ont traité de ces Matieres. Monsieur Irson, & Monsieur de Bleigny, ont excellé par-dessus tous les autres ; & l’on n’auroit pas même entrepris de dire ici un seul mot sur l’Orthographe, après eux, si l’on n’avoit pas reconnu que les Enfans, & les autres Personnes qui n’ont pas étudié, ne peuvent comprendre des Regles, qui semblent n’avoir esté composées que pour ceux qui ont appris le Latin.