Page:Batteux - La morale d’Epicure, tirée de ses propres écrits.djvu/31

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jours, c’étoit pour ſon honneur même qu’il juſtifioit ſon maître.

Nous n’avons rien à dire ſur çette accuſation, ſinon que pluſieurs de ces traits ſont rendus au moins vraiſemblables, par l’affectation d’Épicure à ne citer jamais aucun de ceux mêmes à qui il devoit le plus ; par ſon obstination à nier qu’il eût rien appris de qui que ce fût ; par les reproches que lui ont fait pluſieurs Auteurs graves, qui, quelque prévenus qu’on les ſuppoſe, n’étoient pas capables d’adopter légèrement des calomnies groſſières ; enfin par la conduite de Colotes ſon diſciple & ſon ami de cœur, Κολοταρίον, lequel dans l’ouvrage qu’il avoit fait pour prouver, Qu’on ne peut être heureux en ſuivant les dogmes des autres Philoſophes, a laiſſé échapper des traits injurieux contre ce que la Philoſophie a de plus reſpecta-