Page:Batteux - Les Beaux-Arts réduits à un même principe.djvu/127

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partie de ses droits ? & s’ils ne sont rien moins qu’indifférens ; seroit-il possible, qu’il n’y eût pas de moyen pour les régler, ou pour les prévenir ? On le croiroit presque, à en juger par le peu de soin qu’on donne ordinairement aux quatre ou cinq premieres années de l’enfance. Toute l’attention se termine aux besoins du corps. On ne songe point que c’est dans ce tems que les organes achévent de prendre cette consistence, qui prépare les caractères & même les talens : & qu’une partie de la conformation de ces organes dépend des ébranlemens & des impressions qui viennent de l’ame. Tant que l’ame ne s’exerce que par le sentiment, c’est le goût seul qui la méne : elle ne délibére point ; parce que l’impression présente la détermine. C’est de l’objet seul qu’elle prend la loi. Il faudroit donc lui présenter dans ces tems une suite