Page:Batteux - Les Beaux-Arts réduits à un même principe.djvu/249

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les couleurs, telles que ces objets les porteroient dans la nature, d’unir ces couleurs, de les nuancer, de les dégrader selon le besoin, pour les faire paroître naturelles : c’est le coloris. Voilà les trois dégrés de l’expression pittoresque : & ils sont si clairement renfermés dans le principe général de l’imitation, qu’ils ne laissent lieu à aucune difficulté même apparente. à quoi se réduisent toutes les régles de la peinture ? à tromper les yeux par la ressemblance, à nous faire croire que l’objet est réel, tandis que ce n’est qu’une image. Cela est évident. Passons à la musique & à la danse. Nous traiterons ces deux arts avec un peu plus d’étendue ; mais cependant sans sortir de notre objet, qui est de prouver que la perfection des arts dépend de l’imitation de la belle nature.