Page:Batteux - Les Beaux-Arts réduits à un même principe.djvu/289

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faut que le violon & le danseur forment un concert ; & quoique le violon précéde ; il ne doit exécuter que l’accompagnement. Le sujet appartient de droit au danseur. Qu’il soit guidé ou suivi ; il a toujours le principal rang, rien ne doit l’obscurcir : et l’oreille ne doit être occupée, qu’autant qu’il le faut, pour ne point causer de distraction aux yeux. Nous ne joignons point ordinairement la parole avec la danse proprement dite ; mais cela ne prouve point qu’elles ne puissent s’unir : elles l’étoient autrefois, tout le monde en convient. On dansoit alors sous la voix chantante, comme on le fait aujourd’hui sous l’instrument, & les paroles avoient la même mesure que les pas. C’est à la poësie, à la musique, à la danse, à nous présenter l’image des actions & des passions humaines ;