Page:Batteux - Les Beaux-Arts réduits à un même principe.djvu/319

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question que je m’étois proposée, et qui m’avoit d’abord paru si facile à résoudre.
Cependant le principe de l’imitation, que le philosophe grec établit pour les beaux arts, m’avoit frappé. J’en avois senti la justesse pour la peinture, qui est une poësie muette. J’en rapprochai les idées d’Horace, de Boileau, de quelques autres grands maîtres. J’y joignis plusieurs traits échappés à d’autres auteurs sur cette matière ; la maxime d’Horace se trouva vérifiée par l’examen : ut pictura poësis. Il se trouva que la poësie étoit en tout une imitation, de même que la peinture. J’allai plus loin : j’essayai d’appliquer le même principe à