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et c’est à sa recherche que nous avons certainement rencontré le plus de difficultés. Au premier abord, en effet, l’endroit le plus convenable nous sembla devoir être la portion de l’arête venant immédiatement au-dessous du point d’attache inférieur de la bride. Là, rien ne viendrait masquer l’objectif, tous les cordages se trouvant au-dessus de lui. Mais l’expérience fut loin d’être satisfaisante. À peine le cerf-volant s’était-il élevé de quelques mètres, qu’il sembla pris de vertige ; il décrivit précipitamment une série de circonférences à très petit rayon qui le ramenèrent à terre avec une brusquerie dont il eut à souffrir. Nous plaçâmes alors notre support à égale distance des deux points d’attache de la bride. Les résultats, quoique moins mauvais, furent encore très défectueux ; le cerf-volant, il est vrai, n’exécutait plus de pirouettes, mais il éprouvait un balancement rapide qui rendait impossible l’obtention d’une vue. Ce n’est qu’à la suite de nombreuses expériences, dans lesquelles nous faisions progressivement avancer notre support vers la tête du cerf-volant, que nous avons enfin trouvé le point favorable à l’obtention d’une photographie, celui où le cerf-volant conserve une immobilité relative. La portion de l’arête à laquelle correspond la meilleure position de la chambre noire est la quatrième unité à partir de la